© Airparif
La campagne qui débute doit permettre de mesurer en continu la qualité de l'air pour les cyclistes et étudier l'influence des pistes cyclables selon leur configuration. Pour la première fois, on va savoir ce que respire un cycliste dans Paris grâce à un tricycle équipé d'analyseurs automatiques, explique Airparif. Une trentaine de trajets types seront effectués afin d'étudier l'exposition des cyclistes à la pollution
Il s'agira également de préciser les résultats pour les mesures à bord d'un véhicule. Suite aux premières mesures réalisées l'été dernier, on sait déjà que la voiture n'est pas un bouclier anti-pollution, rappelle Airparif. Les campagnes précédentes ont en effet démontré que les conducteurs de voitures étaient particulièrement exposés au benzène, un polluant connu pour son caractère cancérogène.
Cette nouvelle campagne cherchera à distinguer les résultats entre Paris, Petite couronne et Grande couronne et se concentrera cette fois-ci sur les oxydes d'azote (NOx) et les particules PM10 (particules inférieures à 10 microns). Ces deux polluants sont en effet représentatifs du trafic routier, leurs niveaux sont problématiques dans l'agglomération parisienne et surtout, ils impactent la santé.
Airparif profitera d'ailleurs de cette campagne pour tester son nouveau dispositif de mesures des particules PM10. Effectuée par une micro balance, la mesure s'avère en effet extrêmement délicate du fait des vibrations de la voiture. Une solution technique a donc été apportée notamment en plaçant les quatre pieds de la balance sur des amortisseurs testés en Autriche.
Le véhicule équipé de cette installation va pouvoir effectuer différents trajets réalisés par les Franciliens pour se rendre à leur travail, de Paris jusqu'en Grande couronne, en passant par la Petite couronne. Tous ces trajets seront testés plusieurs fois et près de 300 parcours seront ainsi effectués pendant les heures de pointe du matin et du soir. Rendez-vous est pris en mars 2009 pour la diffusion des résultats.