La transition écologique recrute moins et peine à recruter. Le Service de la donnée et des études statistiques (Sdes) du gouvernement l'atteste dans un nouveau bilan annuel des métiers de l'économie verte (1) . En 2021, il a estimé que « plus de la moitié des recrutements dans les métiers de l'économie verte étaient difficiles à pourvoir, contre 45 % sur l'ensemble du marché du travail ».
L'économie verte en 2021
Les 35 métiers identifiés dans le périmètre de l'économie verte regroupent toutes les éco-activités (protection de l'environnement, gestion des ressources naturelles, etc.) et les métiers consacrés à la réduction de la consommation d'énergie ou de la pollution. Sur le marché du travail, ils occupent 17 % de l'ensemble des intentions d'embauche, soit près de 460 000 postes à pourvoir. Ces chiffres sont en baisse de 5,1 % par rapport à l'année précédente, alors même que les intentions d'embauche sur l'ensemble du marché du travail sont en légère hausse, à 1,1 %.
Dans le détail, environ 40 % des emplois cités concernent le domaine du bâtiment, notamment de la rénovation énergétique. Les professionnels de l'animation socioculturelle constituent 19 % des métiers demandés dans l'économie verte. En outre, les conducteurs routiers et les jardiniers salariés représentent, quant à eux, 7 % des intentions d'embauche.
La majorité des métiers en tension
D'autre part, le Sdes porte également la faute sur l'attractivité et les conditions de travail d'un certain nombre de ces métiers, en particulier dans le bâtiment (notamment, pour les maçons et les couvreurs) et la foresterie. Enfin, l'un des facteurs les plus importants à l'origine de cette tension est le « lien formation-emploi ». Pour le Sdes, il existe un « décalage entre les compétences requises par les employeurs et celles dont disposent les personnes en recherche d'emploi ». Ce décalage sévit dans tous les domaines liés à l'économie verte : du bâtiment à l'agriculture, en passant par les transports et même la logistique et la recherche et développement.