Sur ces 500 milliards, 100 milliards sont alloués aux producteurs. Iran, Russie, Chine, Arabie saoudite, Inde et Venezuela sont les plus grands pourvoyeurs. Mais l'Iran détient la palme des subventions : le montant s'élève chaque année à 55 milliards de dollars, soit un dixième du total mondial.
Selon l'étude, les démocraties productrices de pétrole sont les plus généreuses, car le prix du carburant y est un thème de campagne encore plus prégnant qu'ailleurs. Résultat : non seulement les consommateurs utilisent de plus en plus de carburant, mais réclament de plus en plus de subventions, plongeant ces pays dans une spirale économique mortelle, selon le chercheur David Victor.
Par ailleurs, une partie de cette manne est détournée. Si l'Inde dépense chaque année 15 milliards de dollars par an pour aider les plus pauvres à consommer des énergies fossiles, ce montant bénéficie avant tout aux personnes possédant déjà un véhicule et des appareils électriques.
Le chercheur s'est aussi intéressé aux Etats-Unis. Le montant des subventions a beau être faible par rapport au PIB américain, seuls 20 pays ont des prix inférieurs de vente d'essence au détail. 152 pays la vendent à des prix supérieurs.
La fin des subventions permettrait de réduire de 10% les émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici 2050, selon l'OCDE.