Pour Négawatt et le Cler-Réseau pour la transition énergétique, les pompes à chaleur (PAC), soutenues par l'État, ont un rôle central à jouer dans la décarbonation du bâtiment et la transition énergétique. Néanmoins, les deux associations alertent sur les conditions d'installation de ces appareils. Dans
Résultats sur l'échantillon étudié : après une rénovation thermique complète et performante au niveau basse consommation (BBC), permettant de baisser la température des radiateurs à 45°C, « les PAC divisent par 100 les émissions initiales de gaz à effet de serre des chaudières qui existaient dans les bâtiments, et par 15 les consommations d'énergie primaire. Et elles réduisent jusqu'à 70 % la facture énergétique des ménages », estime Olivier Sidler, membre fondateur de Négawatt.
La rénovation BBC, qui engendre « une réduction des déperditions thermiques d'un facteur 3 à 4,5 » couplée à l'installation de PAC, est donc à privilégier, recommandent les associations. Elles expliquent aussi que changer la chaudière, « avant d'isoler le logement conduira après travaux à un surdimensionnement de l'appareil et donc à des surcoûts ».
Responsable de projets efficacité énergétique au Cler, Isabelle Gasquet appelle notamment l'État à conditionner les aides MaPrimeRénov' et les primes des certificats d'économies d'énergie (CEE) octroyées pour installer des PAC air-eau ou eau-eau, en maison individuelle ou en copropriété, à un régime de température des émetteurs de chaleur inférieur à 55 °C, afin de garantir leur fonctionnement et leur efficacité, le tout « en association systématique avec une rénovation énergétique performante, globale ou par étapes ».