Dans un communiqué diffusé à l'approche du prochain remaniement ministériel, Nicolas Hulot appelle à ce "qu’une impulsion claire [en faveur de l'environnement] soit exprimée au plus haut niveau de l’Etat – lors du remaniement et du discours de politique générale – [et] que soient affirmées la vision et les ambitions réelles dans ce domaine pour les deux années à venir."
Il s'agit en particulier d'apporter "la confirmation […] de la place de n°2 au gouvernement du Ministre du développement durable avec au minimum toutes ses compétences transverses (écologie, transport, énergie, logement et mer)." Pour le militant écologiste, un recul sur le périmètre du ministère dirigé actuellement par Jean-Louis Borloo, "marquerait un retour en arrière incompatible avec le défi écologique."
Par ailleurs, il souhaite voir une "relance des groupes de travail du Grenelle dans un climat de confiance pour permettre des progrès rapides et concrets sur la fiscalité écologique et la mutation de notre agriculture vers des modes de production respectueux de notre environnement, créatrice d’emploi et respectueuse des politiques agricoles au Sud."
Ces deux souhaits constituent les conditions du retour de la Fondation Nicolas Hulot (FNH) dans les groupes de travail du Grenelle de l'environnement. S'agissant du rapport d'évaluation du Grenelle publié par le ministère de l'environnement, la Fondation estime entre autres qu' "il souligne […] quelques domaines fondamentaux (fiscalité écologique, politique agricole, la pêche), pour lesquels les résultats sont encore en dessous des ambitions des groupes de travail." Sur ces sujets FNH "attend des avancées concrètes."
Enfin, la Fondation souhaite que la France impulse "une feuille de route ambitieuse pour un développement solidaire et écologiquement soutenable" dans le cadre du G20 qu'elle présidera l'an prochain et de la réforme de la PAC.