Un mois après la démission de John Dalli, accusé de trafic d'influence, la Commission européenne compte un nouveau membre. Mercredi 21 novembre, le Parlement européen a approuvé à 386 voix contre 281 (et 28 abstentions), la nomination du maltais Tonio Borg, jusqu'à présent vice-Premier ministre de son pays. Il sera dorénavant en charge du portefeuille de la Santé et de la Protection du consommateur à Bruxelles.
Hésitations socialistes
Au dernier moment, la décision du groupe socialiste - le deuxième de l'hémicycle en termes d'effectif - de voter contre M. Borg a laissé planer le doute d'un éventuel rejet. Dans la soirée du 20 novembre, les élus socialistes se sont prononcés contre à 70% au cours d'un vote interne. Les positions radicales du prétendant - opposé au divorce, à l'avortement et aux droits des homosexuels - avaient déjà amené les libéraux, les Verts et la gauche radicale à refuser une telle candidature. Les députés posent des conditions à la nomination de Tonio Borg Toutefois, le respect des consignes de groupe n'a pas été total. Les positions de certains socialistes ont été hésitantes. Ainsi, le français Gilles Pargneaux déclarait le 13 novembre à EurActiv, quelques minutes après l'audition de M. Borg par les députés, "ne pas voir d'opposition" à la...