"Une vingtaine d'élus et d'associations franciliens vont déposer plusieurs recours en justice contre de nouvelles mesures visant à limiter les nuisances aériennes, entrées en vigueur le 17 novembre", rapporte l'AFP.
Les plaignants entendent déposer deux types de recours devant le Conseil d'Etat. Ils comptent tout d'abord déposer un référé-suspension, pour obtenir la suspension rapide de l'arrêté ministériel. Parallèlement, ils vont déposer des recours au fond.
Un projet scélérat
"Pas de concertation, pas de réduction des nuisances sonores, davantage de pollution due à l'allongement des trajectoires", déplorent les associations et élus de tous bords et de différents départements d'Ile-de-France qui qualifient de "scélérat" le projet présenté par Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie, le 10 novembre à Groslay (Val d'Oise).
"Il n'y a pas de différence de bruit entre un avion qui survole à 1.200 m et un avion qui survole à 900 m, c'est pratiquement imperceptible", a déploré Philippe Houbart, président du Collectif inter-associatif du refus des nuisances aériennes (Cirena), en référence au relèvement de 300 mètres de l'altitude d'amorce de la descente des avions à l'approche de la région parisienne.
Pire, Philippe Houbart estime que des centaines de milliers de personnes supplémentaires sont concernées par les nuisances aériennes en Ile-de-France depuis la mise en œuvre des mesures.