Le paquet énergie propre, présenté par la Commission européenne fin 2016, ne prévoit pas d'objectif propre aux transports en matière d'énergies renouvelables. Le syndicat des énergies renouvelables (SER) et la fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) s'inquiètent des conséquences d'une telle mesure : "Si les propositions de révision étaient adoptées en l'état, les filières agricoles et industrielles françaises des biocarburants, qui ont massivement investi sous l'impulsion des agriculteurs, seraient gravement menacées", indiquent-ils dans un communiqué de presse commun.
En plus de l'objectif général de 27% d'énergies renouvelables dans la consommation totale d'énergie d'ici 2030, ils demandent l'ajout d'un objectif spécifique de 15% dans le secteur des transports. "Il n'est pas acceptable que ce secteur, responsable du quart des émissions des gaz à effet de serre de l'Union Européenne, ne soit plus visé spécifiquement par un objectif ambitieux d'utilisation d'énergies renouvelables", soulignent-ils.
La Commission maintient un objectif d'incorporation des agrocarburants de 6,8% dans les carburants fossiles pour 2030, mais en l'assortissant d'un plafond fixé à 3,8% pour les agrocarburants de première génération (27993). "La FNSEA et le SER sont opposés à cette diminution. Maintenir ce plafond à 7% est indispensable pour préserver les 2 milliards d'euros d'investissements réalisés en France dans la [première génération] et conserver les 30.000 emplois industriels et agricoles attachés à ces investissements".