Les OGM ne présentent pas plus de risques que leurs équivalents conventionnels, a déclaré Anne Glover, lors d'un entretien accordé à EurActiv Bruxelles.
Remettre sur le tapis le débat sur les OGM risque d'irriter les États qui ont mis en place certaines interdictions. C'est pourtant ce qu'a fait Anne Glover, conseillère scientifique principale de la Commission depuis le début de l'année. Pour elle, le principe de précaution n'est plus de rigueur.
"Il n'existe aucun cas concret d'impact négatif sur la santé humaine et animale ou sur l'environnement, a déclaré Mme Glover à EurActiv Bruxelles. C'est une preuve assez convaincante. J'irai donc jusqu'à dire que les OGM ne présentent pas plus de risques que les produits conventionnels".
Cependant, la scientifique a voulu nuancer ses propos, en affirmant qu'elle ne faisait pas la promotion des cultures controversées. Dans tous les cas, manger comporte des risques, selon elle : "Nous oublions souvent que la plupart des plantes sont toxiques. Ce ne sont que la cuisson et les quantités que nous consommons qui les rendent comestibles."
Raréfaction des ressources
Mme Glover a aussi adressé une pique aux Etats qui interdisent les OGM, en affirmant que les preuves scientifiques devraient jouer un rôle de premier plan dans l'élaboration des politiques. "Je pense que nous pourrions vraiment avancer en Europe si nous obligions les décideurs à se justifier lorsqu'ils rejettent une preuve", a-t-elle ajouté.
Elle estime nécessaire que les OGM et les autres avancées scientifiques soient exploités pour trouver des solutions...