"L'augmentation de la vigilance par rapport aux OGM a entraîné une orientation plus importante des projets de recherche sur leurs impacts potentiels sur la santé et l'environnement", a pointé François Houiller, président de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), lors de son audition mercredi 16 janvier devant la Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire de l'Assemblée nationale. Pour lui, il y aurait un risque d'érosion des compétences liées aux technologies et aux améliorations des OGM.
"Les OGM qui arrivent aujourd'hui sur le marché présentent un "empilage" de gènes, et non un seul, de nouvelles questions vont donc émerger : il faut garder des compétences sur ces sujets", a t-il assuré.
Selon lui, différents types d'OGM coexistent : ceux tolérants aux herbicides, ou maladies virales, ceux réputés résistants à la sécheresse, ceux qui fixent mieux l'azote ou enfin ceux qui supportent les insectes. Le président de l'Inra estime qu'il faudrait les considérer chacun en fonction de leurs caractéristiques car ils n'entraînent pas les mêmes problématiques.
Enfin, pour lui, il est nécessaire que l'échange scientifique se passe au niveau international.
"Si une expertise collective doit être conduite sur les impacts alimentaires des OGM, elle devrait se faire au niveau européen : c'est également un moyen de garantir l'indépendance des résultats", a t-il souligné.