Le 29 mars, les scientifiques du Centro de Investigacao Agricola et Tecnologia (Ciat) et du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) ont annoncé la création d'un outil (le Climate Risk Vulnerability Assesment) pour identifier les zones les plus vulnérables aux changements climatiques. Il permet d'"identifier les communautés rurales qui ont le plus besoin d'aide pour s'adapter au changement climatique (…) en déterminant les zones où la sécurité alimentaire est la plus menacée", expliquent deux organismes de recherche.
La méthode du Ciat et du Cirad "intègre un large éventail de risques naturels, de cultures et des indicateurs de capacité d'adaptation", expliquent les deux organismes de recherche. "Les résultats sont obtenus, à une échelle aussi fine qu'un district, ce qui permettra aux décideurs nationaux de cibler les zones à soutenir en priorité."
Leur outil a été appliqué à trois pays contrastés qui "incarnent (…) bon nombre des chocs climatiques à venir, notamment la propension à la sécheresse, aux inondations et aux températures extrêmes" : le Vietnam, l'Ouganda et le Nicaragua. Les résultats publiés dans la revue scientifique Plos One (1) montrent, notamment, qu'au Vietnam, "en 2050, plus de 95 % du delta du Mékong - la principale région rizicole du Vietnam, le cinquième plus grand producteur de riz au monde - perdront leur capacité climatique pour la culture du riz car ils seront davantage exposés à la sécheresse et à l'élévation du niveau de la mer".