C'est dans ce contexte que les représentants de l'Etat ont inauguré le 7 février dernier la toute première installation de chaufferie collective alimentée par des granulés de paille dans un HLM de la commune de Droué (41).
Ce projet pilote correspondant à un budget de 158.500 € s'est appuyé sur les compétences de l'exploitant de la chaufferie, Dalkia de la division énergie de Veolia Environnement, la coopérative céréalière Agralys, et un bureau d'études thermiques, Elkia.
Pour le Conseil général du Loir-et-Cher ce projet répond à 3 objectifs majeurs économique, écologique et social, et veut donc scrupuleusement s'inscrire dans une démarche de développement durable. En l'espèce : la conciliation du développement local de l'emploi avec la réduction de la facture énergétique des foyers de l'ordre de 30 % ajouté à la consécration de cette énergie renouvelable à 38 logements sociaux.
Selon le Conseil général du Loir-et-Cher , une attention particulière a été accordée à une gestion maîtrisée du cycle de production du chauffage. Explications.
La technique de chauffage repose sur un système de régulation en cascade avec la chaudière fuel pour la production d'eau chaude et de chauffage hors saison. Une fois la transformation de la paille en granulés, ces derniers sont acheminés par camion pour être stocké en sous-sol de l'immeuble HLM. Le silo de stockage de la paille d'environ 40 m3 permet d'alimenter directement la chaudière qui, en brûlant les granulés, produit l'énergie nécessaire pour le chauffage de l'eau et de l'habitation.
D'une puissance de 160 kW, cette chaudière est équipée d'un grill mobile piloté électroniquement et intègre un système de filtrage des gaz conforme aux normes EN 303-5 et 2000/76. Ce dispositif de chauffage d'un pouvoir calorifique inférieur de l'ordre de 4.290 kWh/T intègre une chaudière d'un rendement supérieur à 90 % pour une valorisation agronomique des cendres dégagées en moyenne de l'ordre de 5,6 g /100 g. Elle assure ainsi en hiver jusqu'à 70 % de la consommation annuelle.
Ce dispositif devrait permettre d'économiser 90 tonnes de CO2 annuellement car selon le Conseil général du Loir-et-Cher , un hectare de blé fournit 13 fois plus d'énergie que n'en a nécessitée sa culture et une tonne de paille restitue 6 à 7 fois plus d'énergie que n'en requiert sa fabrication. De plus, la proximité entre le matériau paille, sa transformation et son utilisation limite les besoins de transports..
* Quantité d'énergie fournie par un matériau exprimé en kJ/l (PCIvolumique) ou en kj/kg (PCI massique)