Selon l'association Inf'OGM, (1) le Parlement péruvien aurait voté le 7 juin un moratoire de dix ans ''pour empêcher l'entrée sur le territoire national d'organismes vivants modifiés (OVM) à des fins de culture, d'élevage ou d'autres objectifs''.
Ce vote intervient après l'élection le 5 juin d'Ollanta Humala, le nouveau Président de la République péruvienne membre de la coalition de gauche. Le moratoire est déclenché alors que le 15 avril 2011, ''l'ancienne majorité avait adopté une loi sur la biosécurité plutôt favorable aux OGM'', rappelle l'association. Ce qui provoqua un tollé de la part du ministre de l'Environnement, d'organisations paysannes et religieuses, de scientifiques, et de l'association médicale péruvienne. Le 28 avril 2011, la ville de Lima s'était même déclarée « zone sans OGM » au nom du principe de précaution, rejoignant d'autres régions du pays : Cusco, Lambayeque, Huanuco, Ayacucho, San Martin et Cajamarca. Le 13 mai dernier, le ministre de l'Agriculture, Rafael Quevedo, ''favorable à l'introduction des OGM au Pérou avait démissionné'', suite à une affaire de conflits d'intérêts, d'après Inf'OGM.