Lancé le 15 septembre par le gouvernement, l'appel d'offres pour des centrales solaires supérieures à 250 kW a été jugé par Enerplan comme "une nouvelle mesure administrative complexe pour un secteur moribond". L'association des professionnels de l'énergie solaire considère que cette nouvelle politique photovoltaïque, à défaut de limiter les volumes et structurer l'offre industrielle française, risque d'asphyxier la filière.
"Les marchés ouverts par appel d'offres (100 à 250 kW, et > à 250 kW) sont quasiment inaccessibles pour les PME et les PMI, et l'activité induite ne se concrétisera pas avant 12 à 18 mois", a précisé l'association dans son communiqué. Résultat, beaucoup de ces entreprises "ne survivront pas à la décroissance du marché décrété par les pouvoirs publics". Enerplan rappelle ainsi qu'avec plus de 1.000 emplois par mois supprimés depuis janvier, le secteur a perdu environ 10.000 professionnels sur les 25.000 que comptait le secteur à fin 2010.
Enerplan demande a minima que le tarif d'achat, accessible par les porteurs de projets sans passer par les appels d'offres, soit étendu à des projets jusqu'à 250 kW avec une structure tarifaire régionalisée.