La piétonnisation des berges de Seine rive droite à Paris a été définitivement approuvée par le Conseil de Paris grâce à l'union des voix des partis de gauche.
De l'entrée du tunnel des Tuileries à la sortie du tunnel Henri-IV, la voie Georges-Pompidou ne sera plus accessible aux 43.000 automobilistes qui roulaient quotidiennement sur des berges classées au patrimoine mondial de l'Unesco. L'application devra attendre encore quelques semaines. Un arrêté municipal doit être promulgué et déclaré conforme par le préfet de police Michel Cadot.
Sujet à controverse, la piétonnisation des berges de Seine rive droite est critiquée principalement par des élus de banlieue et de droite. Pour ces derniers, le projet risque de porter une grave atteinte à la fluidité du trafic intra-muros. Une étude de la Ville, publiée dimanche dernier, indique en effet une hausse du trafic sur les quais hauts entre 13% et 73% selon les heures. Un argument qui ne tient pas pour Denez L'Hostis, président de France Nature Environnement, qui soutient la Ville de Paris dans son initiative : "La piéton[n]isation des voies sur berges est une décision courageuse, qui a pour seul but de protéger la population contre la pollution de l'air".
Michel Cadot a par ailleurs annoncé la création d'"un comité technique de suivi". Etat, collectivités, associations d'usagers, organismes de transports et d'études de la qualité de l'air se réuniront donc tous les deux mois à partir du 3 octobre pour s'assurer du bon déroulement du projet. Six mois et un an après la piétonnisation des berges, un bilan permettra d'invoquer, ou non, un principe de réversibilité "si les perturbations étaient jugées trop importantes".