Trente milliards d'euros devraient être investis dans la transition écologique dans le cadre du plan de relance national, a déclaré le ministre de l'économie Bruno Le Maire dans Le Journal du dimanche ce week end : « Avec (la ministre de la Transition écologique) Barbara Pompili, nous proposons de consacrer 30 milliards d'euros aux investissements dans la transition écologique, sur les 100 milliards prévus ».
Ce plan de relance de 100 milliards (Mds€) d'euros qui sera présenté le 24 août en Conseil des ministres, sera abondé en partie par le plan de relance européen, dont 40 milliards d'euros pour la France. Si la France présente un plan satisfaisant aux instances européennes, elle pourra bénéficier de 13 Mds€ de subventions par an, en moyenne, de 2021 à 2023, soit 13 % du plan de relance de 100 Mds annoncé par le gouvernement conduit par Jean Castex.
Lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale le 15 juillet dernier, le Premier ministre affirmait « croire en la croissance écologique, pas à la décroissance verte ». Il promettait alors de mobiliser vingt milliards d'euros, soit un cinquième du plan de 100 milliards, pour la rénovation thermique des bâtiments, pour réduire les émissions des transports et des industries, produire une alimentation plus locale et durable, soutenir « les technologies vertes de demain »,comme les batteries, ou encore « mieux recycler et moins gaspiller ».
Dans une tribune intitulée « Tous écologistes ! » parue dans Ouest France le 27 juillet, Jean Castex estime que l'écologie est « une priorité » qui a été « retardée par les tenants d'une écologie punitive et décroissante, d'une écologie moralisatrice voire sectaire ».
Implication des territoires
Pour autant, le Premier ministre se dit « convaincu de l'urgence de ce combat » et table sur les acteurs des territoires et le local pour relayer « ce plan de relance sans précédent (qui) créera les conditions d'une croissance écologique, mais aussi des emplois qualifiés dès aujourd'hui et pour les jeunes qui entreront prochainement sur le marché du travail. L'action de la Convention citoyenne pour le climat, dont j'ai notamment reçu des représentants, sera prolongée par des mesures concrètes et ambitieuses ».
Dans le cadre du débat d'orientation des finances publiques, jeudi 23 juillet à l'Assemblée nationale, l'écologie voit d'ores et déjà son budget augmenter de 550 millions, auquel « s'ajoutera une enveloppe majeure du plan de relance », a précisé Olivier Dussopt, ministre délégué aux comptes publics.
Depuis le début de la crise sanitaire, le gouvernement a mobilisé trois projets de loi de finances rectificative. Quarante-cinq milliards d'euros sont dégagés pour relancer les secteurs les plus touchés par la crise, dont 8 milliards pour le soutien du secteur automobile et 15 milliards pour le secteur aéronautique. Et 490 millions d'euros iront au verdissement de l'industrie et à accompagnement des relocalisations industrielles.