« Les semences et plants ont un rôle essentiel à jouer dans la réussite de la transition agroécologique », pointe le nouveau Plan semences et plants pour une agriculture durable (1) .
Le premier plan, achevé en mai 2011, avait été élaboré pour mettre en œuvre des objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement (2) . Une actualisation (3) a ensuite été effectuée en 2016. Cette nouvelle version de 2021 concentre son action sur quatre axes de travail : la diversité des variétés et des espèces (avec des actions pour privilégier les couverts végétaux complexes (4) ainsi que pour préserver la biodiversité), une alimentation de qualité respectueuse de l'environnement (les actions viseront à favoriser l'autonomie alimentaire et la qualité de l'alimentation, renforcer la « valeur » des espèces – notamment la résistance au bioagresseurs et une moindre dépendance en intrants – et contribuer au développement de l'agriculture biologique), une utilisation de nouvelles techniques (imagerie, robotique, intelligence artificielle, biologie moléculaire, etc.), mais également l'identification des connaissances à mobiliser pour éclairer les politiques publiques. Ce dernier axe vise également à contribuer à la réflexion européenne sur l'actualisation de la législation encadrant la production et la commercialisation des semences et plants.
En 2013, la Commission européenne avait, en effet, entamé un processus de révision de la législation et adopté une proposition de règlement. Celle-ci n'avait toutefois pas connu de suite : le Parlement européen l'a en effet rejeté en 2014. Une nouvelle tentative a été effectuée en 2019. Le Conseil des ministres européens a demandé à la Commission une étude sur les différentes options possibles pour mettre à jour la législation existante. Les travaux sont toujours en cours. La prochaine étape devrait intervenir au premier trimestre 2022, avec la tenue d'une consultation publique (5) .