Rappelons que la Convention de Stockholm, entrée en vigueur le 17 mai 2004, interdit ou limite l'utilisation de 21 pesticides et produits chimiques industriels dangereux. Le lancement de cette étude a été annoncé à l'occasion de la 5e conférence ministérielle sur l'environnement et la santé à Parme (Italie), organisée par le Bureau régional européen de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
''Les risques de ces polluants, en combinaison avec d'autres facteurs, tels que le nombre croissant de vecteurs de maladies et de déficiences immunitaires, pourraient aussi avoir un effet préjudiciable sur certains organismes, la chaîne alimentaire et la biodiversité'', a expliqué le Dr Fatoumata Keita-Ouane qui va mener cette étude au PNUE pendant un an. Selon elle, certaines données suggèrent que des températures plus élevées peuvent rendre la faune plus sensible à l'exposition à certains polluants.
Selon le PNUE, les changements climatiques, notamment la fonte des calottes glaciaires, sont susceptibles dans la région de l'Arctique ''de modifier les niveaux d'exposition de mammifères marins comme les phoques ou les ours polaires à des substances toxiques''.
Une augmentation des niveaux de polluants organiques persistants présents dans l'air et l'eau, due aux rejets provenant de la fonte de la glace et la neige, éventuellement combiné avec des émissions plus importantes induites par les changements climatiques, pourrait en outre augmenter ''la vulnérabilité des organismes exposés, y compris les êtres humains, que ce soit directement ou à travers la chaîne alimentaire''.
L'étude impliquera plus de dix organisations dans cinq pays chargées d'examiner les dernières découvertes scientifiques sur l'évaluation des polluants organiques persistants.
Article publié le 15 mars 2010