40 000 véhicules par jour traversaient les voies sur berge de la rive gauche à Paris. Un tronçon routier de 2,3 km qui reliait l'est et l'ouest parisien.
Les travaux ont démarré en novembre 2012 mais l'axe est fermé à la circulation depuis le 28 janvier 2013 au grand dam de certaines organisations dont le Medef et 40 millions d'automobilistes. Cette dernière estime que cette fermeture va entraîner des conditions de circulation insupportables avec une pollution accrue en raison de la congestion du trafic alors que la ville peine à respecter les seuils fixés notamment en matière de particules fines. Pour le Medef, ce sont des millions d'heures de travail perdues pour les entreprises et leurs salariés. L'organisation patronale juge que cet aménagement sera également néfaste pour l'accès aux activités économiques et aux sites touristiques parisiens.
Pourtant la Mairie de Paris a fait valoir son projet à travers une enquête publique menée en 2011. Celle-ci a prouvé que le report de la circulation sur les quais hauts aurait un impact minime en termes d'embouteillage, de bruit, et de qualité de l'air. Le temps de parcours serait rallongé de seulement six minutes. La mairie se défend de vouloir bannir la voiture de la capitale. Preuve en est, la circulation n'a pas été coupée sur les voies de la rive droite qui ont uniquement été rétrécies et changées en "boulevard urbain" où les automobilistes, les piétons et les cyclistes se partagent l'espace public.
Développer les infrastructures piétonnes sur les bords de seine
Au printemps 2013, ce seront 4,5 hectares dédiés à la circulation automobile, qui auront été transformés en espaces accessibles aux piétons et aux cyclistes. Le premier chantier pour la création d'un jardin flottant de 1.800m2 composé de cinq îlots reliés entre eux, a débuté fin novembre 2012, sur le Port du Gros Caillou, en amont du pont de l'Alma. Ce cadre végétal destiné à la promenade a également pour objectif de renforcer la biodiversité et les habitats naturels urbains.