L'allusion a tout d'abord été polie. A la demande de la Pologne, de la République tchèque ou encore de la Roumanie, les dirigeants de l'UE ont précisé, lors du sommet du 22 mai, que les Etats sont libres d'exploiter dans leurs bouquets énergétiques les "ressources énergétiques autonomes".
Auditionné au Parlement européen le 28 mai, Herman Van Rompuy a été beaucoup plus clair. Tout en rappelant que l'UE ne peut imposer une source d'énergie aux Etats, le président du Conseil européen s'est dit favorable à ce que les gaz de schiste deviennent une part des mix énergétiques "de certains Etats membres", au nom de la compétitivité et de la sécurité énergétique, notamment dans les pays de l'Est.
"Le défi est clair", a-t-il ajouté : "L'Europe doit exploiter son potentiel énergétique au maximum » mais de façon « sure et soutenable".
La Commission est divisée sur les gaz de schiste. En charge de l'énergie, Gunther Oettinger s'est clairement positionné pour l'exploration et l'exploitation de ces gaz, au nom de la sécurité énergétique. Connie Hedegaard (changement climatique) et Janez Potocnik (environnement) sont beaucoup plus dubitatifs. Devant les parlementaires, le président José Manuel Barroso a insisté sur la nécessité de...