Ce plan prévoit la création d'un réseau d'autoroutes ferroviaires en France afin de mettre des camions sur les trains et d'aider massivement le développement du transport combiné pour mettre plus de conteneurs sur les trains. Il s'agit également de développer des PME ferroviaires de proximité pour desservir les territoires et de développer le fret ferroviaire express c'est-à-dire l'utilisation des lignes à grande vitesse en dehors des heures de pointe pour le transport de marchandises.
Le plan prévoit par ailleurs de supprimer les principaux points de congestion du réseau ferré national et améliorer la desserte ferroviaire des grands ports français.
Réseau Ferré de France a fait part de sa mobilisation : RFF est un partenaire engagé, qui s'inscrit dans le cadre d'un véritable marché européen, et qui mettra tout en oeuvre pour offrir à ses clients une infrastructure performante et des sillons de qualité, a précisé le gestionnaire du réseau.
Satisfaction des associations
Ce plan a été plutôt bien accueilli par la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports qui le qualifie d'initiative cohérente et prometteuse. Les investissements structurels prévus devraient contribuer à enrayer le déclin du fret ferroviaire, faciliter son développement et permettre au rail de concurrencer la route et l'avion, estime la fédération. La FNAUT s'interroge cependant sur son efficacité et réclame un moratoire sur l'abandon du trafic de wagon isolé.
Ce programme a également été salué par la fédération France Nature Environnement : nous saluons ce programme d'actions très complet qui représente une concrétisation des engagements du Grenelle. Un changement de cap pour le fret ferroviaire, qui entre maintenant dans une phase offensive de développement, est maintenant envisageable, a déclaré Michel Dubromel, responsable du réseau Transports de FNE.
FNE estime toutefois que quelques points doivent encore être précisés notamment pour des projets stratégiques comme le Grand Paris qui voit transiter 30% du trafic de fret ferroviaire : nous sommes surpris que ce sujet ne soit pas pris en compte. En région parisienne comme dans les autres régions, cette nouvelle demande de service ferroviaire obligera à partager l'utilisation des voies ferrées - les sillons - et des arbitrages seront nécessaires, estime la FNE.
Selon le ministère, cet engagement national correspond à un investissement public global de plus de 7 milliards d'euros d'ici à 2020 et correspond à terme à une réduction annuelle de plus de 2 millions du nombre de trajets de poids lourds sur les routes françaises, et de plus de 2 millions de tonnes d'émissions de CO2.
Article publié le 16 septembre 2009