Selon le rapport, qui devrait être publié en décembre, seulement 10 % de la pollution pétrolière qui dégrade depuis quarante ans la région d'Ogoni a été causé par des pannes d'équipement et la négligence de l'entreprise. 90% des dommages seraient le fait de la population locale (sabotage et pillage des pipelines).
L'objectivité des Nations unies, qui abondent donc dans le sens de Shell, est remise en cause aujourd'hui par de nombreuses parties prenantes : l'étude a été intégralement financée par l'entreprise.
Selon Amnesty international, 9 millions de barils de pétrole ont été déversés dans le delta du Niger depuis près d'un demi-siècle. Avec 606 champs de pétrole, la région fournit 8,2 % du pétrole brut importé par les États-Unis. L'espérance de vie dans ses collectivités rurales, dont la moitié n'ont pas accès à l'eau potable, a chuté à un peu plus de 40 ans au cours des deux dernières générations.