Des chercheurs de l'observatoire atmosphérique Sirta ont analysé la pollution aux particules fines survenue entre le 7 et le 15 mars 2014 en Ile-de-France. Ces travaux du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CNRS – CEA – UVSQ), basé sur le plateau de Saclay (Essonne), ont permis d'affiner les connaissances relatives à l'origine de ces particules.
Le suivi réalisé par "la seule station française de surveillance de l'atmosphère capable de rendre compte en temps réel des niveaux de pollution ambiante et de la nature chimique des particules" indique que la principale source de pollution aux particules fines serait d'origine agricole.
Ce résultat, obtenu grâce au site atmosphérique Sirta, situé à 20 km de Paris dans une zone d'activité agricole, corrobore l'analyse d'Airparif qui met en avant l'importance que peut prendre la pollution de proximité. L'association a notamment observé, concernant le pic de pollution engendré par le trafic routier en Ile-de-France, que "les dépassements de seuils ont d'abord commencé avec une pollution locale, renforcée par un import en milieu d'épisode puis un ajout de pollution locale en fin de semaine".
Les nitrates d'ammonium utilisés dans l'agriculture créent, tout comme les oxydes d'azote émis par les transports et les composés organiques volatils, des polluants secondaires. Ces derniers ne sont pas émis directement, mais se forment dans l'atmosphère suivant un processus photochimique.