La majorité des villes françaises "doivent encore mettre en place des mesures courageuses pour réduire puis supprimer les véhicules polluants (...) et accélérer la mise en place d'alternatives à la voiture", estime Greenpeace dans une nouvelle étude (1) . Consacrée aux politiques de lutte contre la pollution de l'air mises en place par les douze plus grandes villes de France, l'enquête de l'association a pour but d' "inciter les maires à agir face à [l'] urgence [que représente la pollution de l'air]".
Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Rennes, Strasbourg et Toulouse ont été passées au crible. Quatre enjeux ont été scrutés : les restrictions sur les voitures polluantes, le renforcement de l'offre de transports en commun, la mise en place d'un réseau vélo élaboré et les incitations des citoyens au changement des comportements.
Il apparaît d'abord que peu de villes ont pris des mesures de restrictions sur les véhicules polluants. Seules Paris et Grenoble se démarquent en s'étant engagées en faveur d'une ville libérée des voitures diesel - et essence également pour Paris – et en ayant mis en place une zone à circulation restreinte (ZCR) permanente.
En matière d'équipement cyclable, c'est Strasbourg qui fait figure de bonne élève. Derrière elle, suivent Nantes, Paris et Toulouse. Pour l'offre de transports en commun, Strasbourg et Nantes se distinguent pour leur implication. Bordeaux, Marseille et surtout Montpellier sont de leur côté à la traîne, y compris en terme de volonté politique.
Finalement, pour l'ONG, les villes de Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Rennes et Toulouse doivent "de toute urgence" faire des progrès en matière de mobilité. Quant à Marseille et Nice, "elles n'en sont même pas au stade de l'engagement sur une sortie du tout-voiture" et font donc figure de lanterne rouge.