Selon les derniers chiffres publiés (1) , le 28 septembre, par l'Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE), 20 % des Français ont souffert du froid, « pendant au moins vinqt-quatre heures », au cours de l'hiver 2020-2021. Et 36 % déclarent que la raison est « financière », selon le Médiateur national de l'énergie.
En 2021, pour 84 % des Français, la consommation d'énergie est « un sujet de préoccupation majeur ». Il s'agit « du taux le plus élevé depuis la création du baromètre du Médiateur national de l'énergie, en 2007 (+ 14 points par rapport à 2019) », souligne Patrick Lavarde, président de l'ONPE. Afin de limiter leurs factures, 60 % des Français ont également restreint leurs consommations de chauffage, soit près du double du taux de 2019.
« L'année 2021 a donc été marquée par une inquiétude grandissante des Français pour l'énergie qui risque de croître davantage à l'approche de l'hiver à venir », s'inquiète Patrick Lavarde. Avec l'inflation actuelle sur les prix de l'énergie, les ménages modestes pourraient, en effet, connaître un hiver 2022-2023 plus difficile. Pour faire face à cette situation, outre le maintien du bouclier tarifaire avec une hausse des tarifs de l'électricité et du gaz de 15 % début 2023, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé, le 14 septembre 2022, le versement de chèques énergie exceptionnels (de 100 à 200 euros) d'ici à la fin de l'année aux 12 millions de ménages les plus modestes. « Ces mesures d'urgence doivent s'accompagner d'un vaste chantier d'accélération des rénovations énergétiques des logements », réaffirme le président de l'ONPE.