Chaque année, le Prix La Recherche est organisé pour soutenir, récompenser et mettre en lumière des travaux de recherche fondamentale ou appliquée et ce dans une démarche pluridisciplinaire. Le concours est ouvert à tout chercheur francophone ou collaborant avec une institution francophone, quelle que soit la nature de cette structure (publique ou privée, académique, etc…) et la nationalité de chaque membre de l'équipe. Le palmarès est défini par un jury de scientifiques seniors indépendants et reconnus par leurs pairs, nommé par le magazine La Recherche et sur proposition des partenaires. Plus de 150 experts apportent chaque année leur concours à l'examen des dossiers.
Pour l'édition 2009, le Prix La Recherche mention Energie a été remis à David Gérard-Varet, de l'Institut de mathématiques de Jussieu et ses collègues mathématiciens et géophysiciens pour leur travail intitulé ''Mathématiques et écoulements géophysiques : paramétrisations et petites échelles''. Le Prix du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche revient à l'équipe de physiciens et de biologistes pilotée par Olivier Hamant et Jan Traas, du laboratoire Reproduction et Développement des plantes de lʼINRA et de l'Ecole normale supérieure de Lyon pour son travail intitulé : ''Comment les plantes acquièrent-elles leur forme''. Thomas Erneux de l'Université Libre de Bruxelles - Département Optique Nonlinéaire Théorique a reçu le Prix Mention Sciences de la communication et technologies de l'information pour son étude sur ''Contrôle, retard, et oscillations''.
Lien entre pesticides et lymphomes
Enfin, Sandrine Roulland, Jean-Marc Navarro et Bertrand Nadel du Centre d'immunologie de Marseille-Luminy, en collaboration avec les épidémiologistes Pierre Lebailly et Pascal Gauduchon, du Centre régional de lutte contre le cancer de Caen ont démontré le lien entre exposition aux pesticides et développement de lymphome. Ils sont récompensés par le Prix La Recherche mention Santé Humaine pour leur travail intitulé ''Exposition agricole aux pesticides et connexion moléculaire à la lymphomagenèse''. Le suivi de 128 agriculteurs sur dix ans atteste que cette catégorie professionnelle présente fréquemment une altération chromosomique connue pour être une première étape vers la cancérisation de cellules lymphocytaires.
Chez la plupart des gens, cette anomalie est présente dans moins dʼune cellule sur un million. Mais les chercheurs ont montré quʼelle était jusquʼà mille fois plus fréquente chez les agriculteurs exposés aux pesticides, substances connues pour provoquer ce genre dʼaltération chromosomique.
Article publié le 25 novembre 2009