Selon une étude de PwC publiée le 16 décembre, après trois années consécutives de hausse, le facteur carbone des vingt principaux producteurs d'électricité européens était en baisse de 5,2% en 2013. Il retrouve ainsi son niveau de 2010.
La raison ? Une baisse de la production d'électricité de 2,5% par rapport à 2012, mais aussi une baisse des émissions de CO2 de 7,6%, liée au recours à des sources de production non renouvelables moins carbonées, mais également à une hausse de la production renouvelable.
"La moyenne européenne du facteur carbone s'établit pour 2013 à 328 kg CO2/MWh contre 346 kg CO2/MWh en 2012, soit une baisse de 18 kg CO2/MWh (-5,2%) en un an. Douze des vingt sociétés étudiées présentent une baisse de leur facteur carbone (jusqu'à -21,5% pour le groupe Iberdrola)", indique PwC.
Les électriciens présentant le meilleur facteur carbone ont surtout recours à l'hydraulique et/ou au nucléaire. Le Norvégien Starkraft est en tête du classement (8 kg CO2/MWh) avec un mix énergétique à 97% renouvelable, suivi du Suédois Fortum (70 kg CO2/MWh), de l'Autrichien Verbund (78 kg CO2/MWh) et du groupe français EDF (88 kg CO2/MWh). Le grec DEI affiche le pire facteur carbone (1.101 kg CO2/MWh).
"Alors que le mix énergétique des vingt entreprises du panel évolue vers une hausse de la part de l'énergie renouvelable [+4,5% par an en moyenne entre 2008 et 2013], le charbon reste un recours attractif pour substituer le nucléaire, et contrarie ainsi la diminution du facteur carbone liée aux efforts réalisés dans le renouvelable", nuance Olivier Muller, directeur Strategy chez PwC.
En termes de quantité d'électricité d'origine renouvelable produite en 2013, EDF est sur le podium (57 TWh), avec Starkraft (54 TWh) et le groupe italien Enel (53 TWh).