Après un bon mois de juillet, la production nationale d'énergie primaire a baissé, en août, de 3,6 % par rapport à son niveau d'il y a un an, selon la conjoncture électrique (1) publiée le 7 octobre par le Commissariat général au développement durable. La raison ? Une baisse de la production nucléaire de 3,1 % (du fait d'une moindre disponibilité des centrales), de l'hydraulique de 11 % (manque de pluie) et de l'éolien de 4 % (manque de vent). En cumul sur les 12 derniers mois, la production nationale augmente de 6 %, le nucléaire de 7 % et l'éolien de 11 % alors que l'hydraulique diminue de 13 %.
La consommation totale d'énergie primaire est en augmentation (+ 1,1 %) par rapport à août 2010. Cette hausse provient notamment de l'augmentation de la consommation de pétrole, de gaz et de charbon, en particulier dans les centrales électriques (+ 13,8 % de production en août 2011), indique le CGDD. ''Mais avec moins de 150.000 tonnes de houille brûlée dans les centrales, on est loin des niveaux atteints entre 2005 et 2009 (250 à 450.000 tonnes) et plus encore des 650.000 tonnes d'août 2003 et 2004. La préférence donnée au gaz moins émetteur de CO2 et de polluants que le charbon, avec l'utilisation des nouvelles unités à cycle combiné plus performantes que les anciennes centrales thermiques, limite de plus en plus l'usage du charbon dans les centrales thermiques''.
Néanmoins, les émissions de CO2 liées à la combustion de l'énergie, corrigées du climat, augmentent de 6 % par rapport à août 2010. Elles diminuent de près de 1 % en cumul sur un an, se situant ainsi 7 % en dessous de leur niveau de l'année 1990.