L'ONG Robin des Bois aux côtés de 18 autres organisations opposées au développement de l'énergie éolienne (Fédération Environnement Durable, Association contre les projets éoliens en mer, Collectif de défense de la mer, collectif Stopéoliennes80, Association non aux éoliennes entre Noirmoutier et Yeu, Collectif pour un littoral sans éoliennes, association Vent de Travers, etc.) demandent, dans une lettre (1) envoyée ce 18 mars au Premier ministre, le gel des subventions et des procédures administratives sur les projets éoliens en mer (offshore) et sur les autres énergies marines renouvelables.
"La multiplication des projets d'usines éoliennes offshore au long du littoral de la mer du Nord à la Méditerranée inquiète à plusieurs titres les marins, les pêcheurs professionnels, les populations riveraines, les naturalistes", dénoncent les organisations, dans cette lettre envoyée également aux ministres de l'Ecologie, de l'Economie et de la Culture. Elles appellent l'Etat à "s'assurer que l'option éolienne offshore est globalement pertinente d'un point de vue environnemental, énergétique et financier", en estimant que la concertation régionale sur ces projets "est totalement insuffisante".
Les signataires demandent "l'organisation d'une Conférence avec toutes les parties prenantes". La rentabilité de la filière, la fiabilité et la compatibilité des éoliennes offshore avec les activités de pêche professionnelle mais aussi leurs impacts sur l'attraction touristique ou "l'effet cumulé et transfrontalier" des emprises éoliennes connexes sur les écosystèmes "n'ont pas fait l'objet d'un débat collégial", pointent les organisations.
Deux appels d'offres éolien offshore ont été lancés par l'Etat pour la construction de 6 parcs offshore, pour une puissance totale de 3.000 MW d'ici à 2020 (contre 6.000 MW visés par le Grenelle) et permettant de mobiliser 10.000 emplois, selon le gouvernement. Un troisième appel d'offres est prévu en 2015.