Le volet dépenses du projet de loi de finances 2023 sera-t-il un peu plus vert que prévu ? Lundi 31 octobre, trois amendements ont, en tout cas, été adoptés par les députés, contre l'avis de la majorité présidentielle, afin de renforcer les moyens alloués au transport par rail, d'une part, et ceux consacrés à la rénovation énergétique des bâtiments, d'autre part.
Par 78 voix contre 54, les députés des groupes Parti socialiste, La France insoumise et Les Républicains ont en effet ajouté 3 milliards d'euros supplémentaires au budget français pour favoriser le développement du rail, au moment où la SNCF fait face à de nombreux défis : des infrastructures vieillissantes, la hausse des coûts de l'énergie, la nécessité de décarboner ses activités et l'ouverture des lignes à la concurrence. Selon Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF, les investissements nécessaires s'élèveraient à 100 milliards de plus durant quinze ans.
Par le biais de deux amendements, et malgré l'opposition du gouvernement, les élus de la gauche et du Rassemblement national ont également voté une enveloppe de 12 milliards d'euros en faveur de MaPrimeRénov', dispositif qu'ils ont jugé très insuffisant. En la matière, l'exécutif avait initialement prévu près de 3 milliards pour les logements privés, 150 millions pour le parc de l'État et 200 millions pour le logement social.
En cas de recours, plus que probable, au 49.3, ces ajouts risquent cependant d'être retoqués par la Première ministre, Élisabeth Borne. Le 24 octobre dernier, le volet recettes du budget a déjà été adopté de cette manière.