Alors que le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo estimait hier lors de l'ouverture des discussions concernant le projet de loi sur les OGM que le débat pouvait s'engager
de façon plus sereine, afin d'élaborer un cadre satisfaisant, scientifiquement et juridiquement, les premières interventions ont très vite dégénéré. Les mots « pression » et « lobbies » se sont insérés dans le débat et plusieurs députés s'en disent victime que ce soit de la part des pro-ogm que des anti-ogm.
Je suis surpris par les pressions dont nous faisons l'objet, qui frisent parfois la tentative d'intimidation, a déclaré Antoine Herth, le rapporteur du texte. De son côté Jean-François Legrand sénateur et président de la provisoire Haute Autorité sur les OGM déclarait dans une interview au quotidien Le Monde avoir été approché par Monsanto et laissait supposer que d'autres députés aient pu l'être également.
Au final, la première journée n'a été consacrée qu'à une discussion générale sur le bien-fondé du projet de loi. La séance qui reprend cette après-midi devrait voir les premiers amendements soumis au vote des députés.
L'examen de ce texte d'une quinzaine d'articles devrait s'achever jeudi ou vendredi. Le gouvernement ayant renoncé à la procédure d'urgence, la haute assemblée devrait selon l'AFP, l'examiner en seconde lecture le 16 avril.
Article publié le 02 avril 2008