Au mois de juillet dernier, la Commission européenne avait présenté trois textes destinés à verdir le fret, sur son périmètre, dans le cadre du Green Deal : une révision de la directive relative aux poids et aux dimensions des poids lourds, un projet de règlement sur une meilleure priorisation des corridors ferroviaires en faveur du fret et la promotion d'un cadre commun de quantification des gaz à effet de serre. Ce « paquet vert » devait être complété d'un quatrième texte révisant la directive sur les transports combinés, avec l'objectif de rendre ces derniers plus compétitifs par rapport au transport routier.
Initialement prévu pour l'été dernier, le texte a été adopté par la Commission, mardi 7 novembre. Il renforce le soutien aux opérations recourant aux trains, aux barges ou aux navires, voire aux avions, réduisant d'au moins 40 % les externalités négatives du transport, par comparaison aux acheminements effectués exclusivement par voie routière. Il prévoit une exemption des interdictions temporaires de circuler, le week-end notamment, pour le transport combiné. Il fixe également aux États membres l'objectif de réduire d'au moins 10 % le coût moyen, porte-à-porte des opérations de transport combiné dans un délai de sept ans et leur demande de mettre en place les politiques nécessaires pour y parvenir.
Par ailleurs, les exploitants de terminaux seront tenus de fournir, via leur site internet, un minimum d'informations sur leurs services et leurs installations. « Grâce à notre proposition, les camions maintiendront leur rôle dans le secteur du fret, mais leur combinaison à d'autres modes de transport plus durables, tels que les barges, le transport maritime à courte distance ou les trains, permettra de réduire les coûts externes du transport et d'optimiser l'utilisation de notre réseau » , a souligné Adina Vălean, commissaire aux Transports. La proposition doit désormais être examinée par le Parlement européen et le Conseil.