La difficulté des États à aboutir à un accord global sur la lutte contre le réchauffement climatique inquiète les écologistes. Invoquant le principe de précaution, de nombreux acteurs militent pour que le protocole de Kyoto soit prolongé le plus rapidement possible.
A défaut d'un accord mondial à Cancun lors de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CNUCC), la prolongation du protocole de Kyoto pourrait servir temporairement de solution.
Signé en 1997, le protocole de Kyoto arrivera à son terme en 2012. L'échec des négociations à Copenhague en 2009, et l'immobilisme des Etats Unis soulèvent des interrogations sur l'avenir des négociations internationales sur le changement climatique.
Lors d'une conférence sur les enjeux de Cancun le 17 novembre, plusieurs acteurs français se sont prononcés en faveur du prolongement de Kyoto. "Il y a une frilosité à afficher des ambitions trop élevées depuis l'échec de Copenhague", a déploré Anne Chetaille du Gret (association professionnelle de solidarité et de coopération internationale).
"On demande de sécuriser le protocole de Kyoto pour conserver un outil international en attendant que les négociations aboutissent", a ajouté Sébastien Blavier du Réseau Action Climat France (RAC-France). C'est dire à quel point les ambitions pour la conférence de Cancun sont faibles.
La France demande un "paquet équilibré"...