Un projet d'arrêté (1) en consultation publique (2) jusqu'au 23 mars propose d'expérimenter sur certains bassins une nouvelle méthode d'évaluation de la qualité de l'eau au niveau des stations d'épuration. Ce nouveau test passe par la détection par fluorimétrie d'un produit réactionnel formé au cours de la respiration. Il remplacerait la traditionnelle mesure de l'oxygène dissous extracellulaire pour détecter l'activité respiratoire des bactéries (demande biochimique en oxygène à 5 jours DBO5).
L'avantage ? Ce dispositif permet de miniaturiser l'analyse (format microplaque 96 puits) et d'aboutir à un résultat de demande biochimique en oxygène équivalent à la DBO5 en 48 h au lieu de 5 jours
Ce test se déroulera sur une période de deux ans sur les bassins Adour-Garonne, Rhône-Méditerranée, Artois-Picardie et Seine-Normandie. Les maîtres d'ouvrage concernés devront rédiger semestriellement un rapport de suivi. Ce dernier sera ensuite présenté à un comité qui comprend notamment le directeur de l'Agence de l'eau, celui de l'Agence française pour la biodiversité (ou son représentant), celui de la santé (ou son représentant), le directeur général du Laboratoire national de métrologie et d'essais (ou son représentant).
Le rapport final sera adressé au directeur de l'eau et de la biodiversité, au directeur général de la santé et au directeur général des entreprises.
Si l'expérimentation est concluante, la réglementation devra toutefois être modifiée pour intégrer le nouveau paramètre comme équivalent au paramètre DBO5 dans l'arrêté du 21 juillet 2015.