Toutefois, une fois prises en compte les émissions de CO2 produites à l'étranger pour la demande finale intérieure française, les émissions françaises se sont élevées à près de 550 millions de tonnes en 2005, soit 9 tonnes par an et par habitant. Le volume de ces émissions françaises ''produites à l'étranger'' dépasse de 20% les émissions de l'appareil productif national !
Selon l'Insee, ''les trois quarts de ces émissions sont induites par les dépenses de consommation des ménages, principalement sur les postes du logement, du transport et de
l'alimentation ; 10 % sont induites par les dépenses de consommation des administrations publiques et 15 % par l'investissement''.
Si logement, alimentation et transport représentent 57% des dépenses des ménages, ces trois postent représentent 78% des émissions de CO2. ''Ce résultat n'a rien de surprenant, écrit l'Insee, puisque les ménages consacrent l'essentiel de l'énergie qu'ils achètent directement à se chauffer (fioul, gaz, électricité) et à se déplacer (carburant)''.
Sans surprise, plus un ménage est riche, plus il émet de CO2. ''Les 20 % des ménages les plus aisés induisent, via leurs achats, 29 % des émissions de CO2, alors que les 20% les plus modestes n'en induisent que 11%''.
Enfin, plus les membres d'un ménage sont nombreux, plus la quantité de CO2 par personne liée à la consommation a tendance à décroître : les personnes célibataires induisent en moyenne 8,6 tonnes de CO2 par an, contre 4,1 tonnes pour les personnes vivant au sein d'une famille nombreuse.