Cette proposition figure dans le rapport du président d'honneur d'EDF, François Roussely, consacré à ''l'avenir de la filière française du nucléaire civil''. Daté du 16 juin, le rapport n'a pas été rendu public dans son intégralité. Une synthèse de 15 propositions en a été publiée mardi 27 juillet sur le site de l'Elysée.
Cette proposition, si elle était mise en œuvre, constituerait un pas en arrière pour le super-ministère de l'environnement, de l'énergie, du développement durable et de la mer (Meeddm), créé à peu de choses près sous cette forme après l'élection de Nicolas Sarkozy en mai 2007. Il ne serait plus ''organisé dans une approche transversale et décloisonnée, adaptée aux enjeux environnementaux et climatiques du XXIe siècle'', comme le ministère se présente lui-même sur son site.
Selon le président d'honneur d'EDF, ''le renforcement de la compétitivité du nucléaire civil français'' nécessite aussi de poursuivre la mise en place d'une tarification du CO2, d'étendre le fonctionnement des centrales à 60 ans ''à sûreté constante'', de planifier une hausse modérée mais régulière des tarifs de l'électricité pour préparer le renouvellement du parc à long terme et de ''poursuivre une action politique résolue pour obtenir que tous les financements multilatéraux destinés aux énergies renouvelables soient aussi ouverts au nucléaire''.