Ce texte a pour objectif de mettre en place un cadre d'action commun au niveau de l'Union européenne destiné à préserver, à protéger et à restaurer les sols, tout en laissant aux États membres une marge de manœuvre suffisante pour l'appliquer de la manière la mieux adaptée aux conditions locales. Approuvé par le Parlement européen en novembre 2007, le projet n'a pas été voté en décembre 2007 par l'Allemagne, l'Autriche et le Royaume-Uni et par la France qui s'est abstenue, lors du Conseil Environnement.
Rappelons que les sols européens contiennent 73 à 79 milliards de tonnes de carbone. Près de la moitié de ce carbone est fixé dans les tourbières de Suède, de Finlande, du Royaume-Uni et d'Irlande qui doivent être protégées, a indiqué la Commission.
En effet, environ 310.000 km2 de tourbières vierges (soit la moitié de la superficie de la France) ont d'ores et déjà disparu du fait de l'exploitation agricole ou forestière, de l'urbanisation ou de l'érosion. Plus de la moitié des tourbières restantes sont également en cours d'assèchement, ce qui pourrait entraîner des pertes de plus de 30 millions de tonnes de carbone par an soit l'équivalent de 40 millions de voitures supplémentaires sur les routes européennes pour le seul secteur agricole, a prévenu l'UE.
La Commission estime qu'une directive-cadre sur les sols renforcerait la protection des sols et préserverait certaines de leurs fonctions essentielles telles que la séquestration du carbone.
Article publié le 06 mars 2009