Au cours de ses dernières années, l'entreprise a testé plusieurs énergies alternatives comme le Gaz Naturel Véhicules (GNV), le Gaz de pétrole liquéfié (GPL) ou l'électricité. Résultat, elle possède 12 bus fonctionnant à l'électricité, 57 au GPL et 90 au GNV. Depuis 2002, certaines flottes, représentant 72 bus, sont également alimentées avec du biodiesel composé de 30% d'Esters Méthyliques d'Huile Végétale (Diester30). Cependant, plus de 3.800 bus fonctionnent encore aux carburants classiques à savoir le gazole avec, pour la plupart, des filtres à particules.
Face à cette situation, la RATP a décidé de développer l'utilisation du Diester30. A l'occasion du salon de l'agriculture, la société a annoncé sa volonté de mettre en œuvre toutes les dispositions permettant de faire circuler un tiers de ses bus avec ce mélange d'ici fin 2007. Plus de 1000 bus devraient ainsi utiliser un total de 25 millions de litres de biodiesel à 30%. Pour la RATP, cette politique énergétique doit permettre le développement de ses réseaux sobres et peu émetteurs et la diminution des émissions de gaz à effet de serre de ses bus. L'entreprise prévoit également de tester dans l'année à venir l'utilisation de Diester100%, en partenariat avec des constructeurs et les acteurs français des biocarburants. De plus, en cours d'année, des premiers essais auront lieu avec un véhicule fonctionnant à l'Ethanol 95, essence à 95% d'éthanol.
Au-delà, l'ambition de la RATP est de rechercher la filière technologique et économique la plus pertinente permettant de répondre à l'objectif zéro pétrole qu'elle souhaite atteindre d'ici 2025.
Mais selon la RATP, plusieurs conditions doivent être réunies pour atteindre l'objectif. La société estime que la disponibilité du carburant et la réglementation doivent être adaptés et que la qualité doit être garantie. Xavier Belin, président des producteurs d'oléo-protéagineux s'est voulu rassurant sur le sujet en précisant que le risque de manquer de B30 était exclu.
Au-delà de la nécessité de trouver une alternative au pétrole, la RATP cherche par ailleurs à diminuer la consommation intrinsèque de ses bus. Aujourd'hui, ces programmes de recherche explorent plusieurs pistes possibles de diminution des consommations énergétiques : allégement du poids des bus, pneumatiques, consommation des auxiliaires, optimisation des motorisations pour l'usage spécifique de l'urbain, solutions innovantes de traction électrique.