Le Sénat australien a pour la deuxième fois rejeté un projet de loi prévoyant la réduction des émissions de CO2 de l'Australie et instaurant un marché du carbone. Le gouvernement du Premier ministre Kevin Rudd (parti travailliste) n'a, une nouvelle fois, pas réussi à convaincre un Sénat majoritairement libéral.
''Le parti libéral a ignoré l'intérêt national et bloqué l'action sur le changement climatique'', a regretté la vice-premier ministre Julia Gillard alors que le sommet de Copenhague s'ouvre dans quelques jours. La vice-premier ministre a toutefois précisé que le projet allait être présenté à nouveau en février prochain :
''nous amènerons ce projet de loi de nouveau devant le Parlement parce que c'est la bonne chose à faire dans l'intérêt national''.
Selon l'OCDE l'intensité d'émissions de CO2 de l'Australie est l'une des plus élevées des pays membres de l'OCDE. Les émissions de GES des centrales électriques et des processus industriels continuent de croître. Le pays a ratifié le protocole de Kyoto en décembre 2007 mais ses émissions ont augmenté de plus de 25% entre 1990 et 2005. Le projet de loi prévoit un objectif de réduction compris en 5 et 25% d'ici à 2020 par rapport aux niveaux de 2000 sachant que le pourcentage dépendra des résultats de la conférence de Copenhague.
Article publié le 03 décembre 2009