En déplacement à Toulouse (Haute-Garonne), le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé, le 11 septembre, une "réduction des exigences des normes environnementales et sociales" pour relancer la construction des logements en France, rapporte l'AFP. "On me dira que je ne respecte pas l'environnement, ou parfois le handicap, parfois ceci ou cela. Mais il faut du pragmatisme", car "c'est essentiel pour résoudre le problème du logement", a déclaré Emmanuel Macron, en dénonçant la "sur-règlementation".
Cette volonté de simplification des normes, prévue parmi les mesures du nouveau plan de réforme du Logement, intervient alors que les maîtres d'ouvrage expérimentent, depuis novembre 2016, les seuils du label Energie positive & réduction Carbone (E+C-), qui préfigure la prochaine réglementation environnementale à l'horizon 2020 des bâtiments neufs. L'ex-ministre du Logement Emmanuelle Cosse avait décerné en mars 2017 les premiers labels.
Le plan de réforme du Logement devait initialement être présenté par le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, ce mercredi 13 septembre, durant le conseil des ministres qui risque d'être repoussé, Emmanuel Macron étant en visite aux Antilles.
La réforme doit être mise en place à l'automne. "L'idée de faire baisser les normes, c'est de faire baisser les coûts et donc de pouvoir construire plus", s'est félicité, hier, Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), sur France 2. Il a déjà fait part des risques de surcoûts induits (1) pour atteindre les seuils des nouveaux bâtiments à énergie positive (Bepos) et bas-carbone, prévus par la nouvelle réglementation environnementale 2020. Le chef de l'Etat veut aussi réduire les délais de recours "qui coûtent très cher pour pouvoir produire massivement en quelques années".