La faillite de Better Place, une entreprise israélo-américaine dont le modèle économique s'appuyait sur la vente de voitures électriques équipées d'un système de changement rapide des batteries, ne remet pas en cause la stratégie de Renault dans le véhicule électrique, rapporte l'AFP.
La faillite de Better Place ne constitue "pas du tout une remise en cause de notre stratégie liée au véhicule électrique", a indiqué Gilles Normand, directeur des opérations du groupe automobile français pour la région Asie-Pacifique, ajoutant que "c'est une des pistes qui ne marche pas, mais le futur du véhicule électrique n'est absolument pas remis en cause".
Par ailleurs, le millier de Renault Fluence électriques vendu par la marque au losange à Better Place, essentiellement en Israël, ainsi qu'au Danemark et aux Pays-Bas, représentent "à peine un peu plus de 1% du volume total des ventes de véhicules électriques de Renault-Nissan à ce jour", a expliqué le responsable de Renault. Le groupe français avait signé un partenariat avec Better Place et avait développé la technologie permettant le changement rapide de la batterie du véhicule afin d'éviter d'avoir à brancher la voiture pendant plusieurs heures. Une technologie qui pourrait être abandonnée, Better Place étant jusqu'à maintenant le seul client.
En 2009, les deux partenaires espéraient atteindre 100.000 véhicules électriques vendus en Israël et au Danemark d'ici 2016, pour des ventes au final 100 fois moindres, rappelle l'agence de presse. Better Place aurait investi 850 millions de dollars depuis sa création en 2007 et disposait d'une cinquantaine de stations (38 en Israël, 17 au Danemark).