On croirait des bâtiments neufs ! C'est en tout cas l'impression que donnent les immeubles des résidences des Noirettes et Grand Bois à Vaulx-en-Velin (Rhône) qui ont été rénovés selon une méthode « EnergieSprong compatible ». « Dix-neuf mois, au lieu de quatre ans, Covid compris », assure Paul Sachot, chargé de mission chez le bailleur social Est Métropole Habitat. Le secret de ces délais records ? La préfabrication des cloisons d'isolation extérieure. Quarante pour cent d'entre elles ont été produites hors site à partir de matériaux biosourcés et bas carbone.
Si la préfabrication est une des clés de la rapidité de ce chantier de rénovation, ce n'est pas une condition sine qua non imposée par la démarche EnergieSprong. Thibault Perraillon, manager du programme EnergieSprong France insiste : « la préfabrication n'est qu'un moyen pour répondre à un des critères du cahier des charges EnergieSprong, qui est celui de faire des travaux en site occupé dans un temps très court. Mais tout autre méthode est la bienvenue évidemment. Cependant, aujourd'hui, on voit que ce sont ces systèmes de rénovation industrialisés qui répondent à nos enjeux à la fois en termes de délais mais aussi de diminution des coûts ».
Dans le cas du projet de Vaulx-en-Velin, le coût reste très élevé par rapport à une technique de rénovation classique. « 90 euros au mètre carré pour une façade classique, 300 euros pour du préfabriqué. Mais parce qu'on a un petit volume », précise Paul Sachot. « Donc c'est pour çà qu'avec l'ensemble des bailleurs d'AURA HLM [Association représentant les bailleurs sociaux d'Auvergne-Rhones-Alpes], on a décidé de se regrouper pour pouvoir massifier notre commande auprès d'industriels et arriver à faire descendre les prix. »
D'autres projets qui adoptent la méthode EnergieSprong sont en cours sur le territoire, notamment la réhabilitation de 2 000 logements en Pays de la Loire et en Bretagne.