En 2018, pas moins de 781 réseaux de chaleur ont desservi 40 116 bâtiments le long de 5 781 km de tuyaux, indique l'enquête annuelle (1) réalisée par le Syndicat national du chauffage urbain et de la climatisation urbaine (SNCU). Des chiffres en hausse : en 2017, 38 212 bâtiments étaient desservis sur 5 397 km. « La chaleur livrée par les réseaux alimente à 87 % les bâtiments résidentiels et tertiaires. Les autres secteurs (industrie, agriculture, réseaux interconnectés) se répartissent les 13 % restants », précise le SNCU.
Quelques 25,4 TWh de chaleur ont été livrés, soit légèrement plus que l'année précédente (25 TWh). La douceur des températures explique ce chiffre. La part d'énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) a progressé : 57,1 % en 2018, contre 56 % en 2017. Le gaz naturel reste cependant prédominant (37 %), devant la chaleur issue d'unités de valorisation énergétique (25 %) et la biomasse (22 %).
« Malgré une trajectoire très positive du taux de verdissement des réseaux, l'augmentation constatée de 0,4 TWh d'EnR&R en 2018 n'est pas suffisante pour atteindre les objectifs fixés, analyse le SNCU. Il est urgent d'augmenter le rythme actuel de développement des réseaux (création, extension) et de poursuivre leur verdissement afin de réaliser l'objectif de 2023 : une multiplication par cinq du rythme de développement (+ 2 TWh/an) ». Pour rappel, la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) prévoit que les réseaux de chaleur livrent 24,4 TWh d'EnR&R en 2023. À l'horizon 2030, l'objectif est fixé à 39,5 TWh par la loi de transition énergétique. En octobre, le Gouvernement a présenté 25 mesures pour accélérer le développement des réseaux et leur verdissement.
Les 23 réseaux de froid ont, quant à eux, livré 1,05 TWh en 2018, contre 1 TWh en 2017. Sur 202 km, 1 381 bâtiments sont desservis, principalement dans le tertiaire (bureaux, hôtels, musées, aéroports, hôpitaux).