En France, les réserves d'eau souterraines alimentent 60% de l'eau potable distribuée aux habitants. Elles font donc l'objet de beaucoup d'attention sur les plans qualitatif et quantitatif. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) est l'un des acteurs publics chargé de suivre ces facteurs notamment avec la réalisation régulière d'un état des nappes d'eau souterraine.
Basé sur le suivi de 1.700 points de mesure, le dernier bilan daté du 1er septembre signale que 87% des réservoirs affichent un niveau normal ou supérieur à la normale. Les bassins Adour-Garonne, Artois-Picardie, la vallée du Rhône et l'Alsace sont en situation particulièrement favorable grâce aux précipitations survenues depuis septembre 2013 et plus récemment en août dernier.
La recharge des nappes a déjà commencé : "On note fin août une proportion croissante de points qui deviennent à nouveau stables (29%) ainsi que de points orientés à la hausse (27%). Cette situation de bascule est assez exceptionnelle pour sa précocité par rapport aux années précédentes : en 2013 à la même époque, 77% des points étaient encore en baisse", constate Philippe Vigouroux, responsable eau minérale au BRGM.
Une nouvelle carte hydrogéologique
Outre ce suivi mensuel, le BRGM est en train de finaliser la révision de la carte hydrogéologique de la France. Présentée à Marrakech au congrès de l'Association internationale des hydrogéologues (AIH), cette nouvelle carte actualise les connaissances et se veut plus précise que la version précédente de 1978.
Résultat, la carte se découpe en grandes zones de couleur avec des dégradés qui représentent la vitesse de recharge de l'aquifère. On distingue alors nettement les aquifères sédimentaires perméables des bassins parisiens et aquitains où l'on peut trouver des débits de l'ordre de 200 m3/heure et les zones de socle au niveau de la Bretagne et du Massif Central qui se caractérisent par des débits plus faibles (20 m3/h max). La carte indique également les forages géothermiques profonds et les zones humides. La carte sera officiellement publiée début 2015.
Un aquifère étudié à la loupe en Provence