Les réactions à cette annonce ne se sont pas fait attendre. Les associations de protection de l'environnement et les partis écologistes appellent le gouvernement à taxer ses profits pour développer les énergies renouvelables. Il faudrait affecter [cette taxe] au subventionnement de l'isolation des logements, des énergies de substitution et des moyens de transports alternatifs à la route, explique Jean-Louis Roumégas et Djamila Sonzogni, portes-paroles des verts.
Pour les Amis de la Terre, cette annonce est l'occasion de dénoncer que Total bénéficie depuis plusieurs années d'aides financières publiques massives via les programmes de recherche de l'État, notamment sur la question de la capture et du stockage souterrain du carbone.
Surfrider Fondation Europe met de son côté en évidence un paradoxe : Total fait des bénéfices et les fuites continuent sur le site de Donges, s'indigne l'association qui liste des incidents à répétition : mars 2008, les tuyauteries de la raffinerie de Donges laissent échapper 400 tonnes de fioul dans l'estuaire de la Loire ; 8 février 2008, du fioul s'écoule du canal de Priory à proximité de la raffinerie de Donges.
Si le groupe Total garde les mêmes priorités d'investissement en 2009 en privilégiant les profits économiques au détriment de la mise aux normes et de l'entretien, de ses installations, l'environnement devra encore payer le prix fort, prévient Surfrider qui étudie dès à présent les possibilités d'agir en justice et d'engager la responsabilité de Total dans la gestion de ces risques de pollution.