Le dispositif d'autopartage Autolib' lancé le 5 décembre 2011 fait l'objet d'un premier retour d'expérience. Si certains problèmes alimentent les polémiques apparues lors de l'inauguration du service, le groupe Bolloré et la Ville de Paris sont pour leur part satisfait.
Répondre au manque de voitures
Premier reproche avancé : les stations sont souvent vides, rendant le dispositif inaccessible aux abonnés dans certains cas. Une situation normale a indiqué Vincent Bolloré à l'AFP. Le dispositif est composé de 250 stations, a rappelé l'homme d'affaire, précisant qu'avec 250 véhicules effectivement en circulation "ça ne fait pas beaucoup, au maximum une par station".
Quant aux véhicules disponibles, il est de l'ordre de 300 (auxquels il faut retrancher les véhicules en réparation) et l'arrivée de nouvelles voitures est d'ores et déjà planifiée. "Nous en livrons 250 en janvier, 300 en février, 350 en mars et un peu plus de 350 les mois suivants" a annoncé Vincent Bolloré.
Des réparations sur site
La voiture serait également victime de pannes et dégradations, avancent les détracteurs du service. "C'est faux, nous en avons beaucoup moins que prévues", rétorque Sylvain Marty, directeur du syndicat mixte Autolib', ajoutant qu'"il y a très peu de vandalisme, c'est marginal et c'est une très bonne surprise".
Par contre, "les délais de réparation sont un peu longs", avance-t-il, expliquant que sur 300 voitures actuellement en circulation 50 sont en réparation au centre opérationnel des Autolib' à Vaucresson (Hauts-de-Seine). Afin de limiter l'impact des accidents mineurs sur le service, une modification de la procédure de réparation est envisagée. "Nous allons revoir le système car au moindre problème comme un rétroviseur abîmé, le véhicule est retiré du circuit et amené à Vaucresson". Les dégâts légers pourraient notamment être réparés dans les stations.
Enfin, le principal motif de satisfaction pour Vincent Bolloré est le nombre d'abonnés après un moins. "Nous avons 7.200 abonnés", annonce Vincent Bolloré.