La France a opté pour un report de 2016 à 2018 du retrait du marché des ampoules éco-halogènes, qui représentent encore 70% des ampoules achetées par les consommateurs. Le syndicat de l'éclairage, qui regroupe 53 fabricants de matériels d'éclairage et 51 unités de productions en France, réclamait à l'origine un report jusqu'à 2020.
La décision finale revient à la Commission européenne qui doit se prononcer d'ici quelques semaines sur la date de retrait retenue dans le cadre de la mise à jour du règlement sur l'écoconception des lampes. L'exécutif européen est également en faveur d'un report à septembre 2018 mais souhaite retirer également les halogènes "crayons" et les capsules, alors qu'il n'existe pas de produits de remplacement comparables selon la profession.
"La production de lampes éco-halogènes occupe plus de 1.200 emplois directs en France, alerte le syndicat de l'éclairage. L'interdiction de ces lampes supprimerait immédiatement tous ces emplois dans des régions déjà très frappées par le chômage, comme l'usine Osram à Molsheim en Alsace ou l'usine Dr Fischer à Pot-à-Mousson en Lorraine".
"Aujourd'hui, les consommateurs ont encore le choix entre trois technologies : éco-halogène, fluo-compacte (dite "basse consommation") ou LED, chacune pouvant répondre à des besoins différents, à des coûts adaptés. Mais cela risque de ne pas durer…", plaide le syndicat.