L'étiquette «A-G» apposée sur les appareils électroménagers permet aux consommateurs d'être informés de la consommation énergétique et donc des coûts de fonctionnement du produit. La commission veut étendre son champ d'application et durcir les critères d'attribution des classes hautes des produits déjà concernés par l'étiquetage afin de prendre en compte les évolutions techniques observées.
En cours d'élaboration au sein de la Commission, la future version de l'étiquette énergie inquiète les associations de protection de l'environnement qui se sont procuré un exemplaire. Selon le Comité de Liaison Energies Renouvelables, Greenpeace, les Amis de la Terre et le Réseau Action Climat, au lieu de conserver son principe de classement allant de A à G où A indique ce qu'il y a de plus efficace sur le marché, la Commission envisage la création de nouvelles classes au-dessus de A : A1, A2, A3… C'est rendre à coup sûr l'étiquette incompréhensible et tromper le consommateur, puisque la classe A n'aurait plus aucune valeur de référence, estiment les associations.
Le collectif accuse les industriels européens de faire pression sur la Commission pour modifier dans ce sens l'étiquette au lieu de redéfinir les classes, solution qui déclasserait les produits. À l'heure où la maîtrise de l'énergie et l'information du consommateur sont affichées comme des priorités, il est stupéfiant de voir l'Union européenne se compromettre à détruire un des outils les plus efficaces qu'elle ait inventé, estime Raphaël Claustre, du CLER.