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Vingt et un prix Nobel ont envoyé une lettre au président de la Commission européenne José Manuel Barroso pour l'exhorter à soutenir la directive sur la qualité des carburants en cours de négociations avec les Etats membres et le Parlement européen depuis 2011. Ce texte vise à réduire les émissions de CO2 de la production de carburants de transport de 6% d'ici 2020.
La Commission prévoit, pour limiter l'utilisation des carburants les plus néfastes pour l'environnement, de prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre liées à la production des carburants et d'attribuer des valeurs plus élevées au pétrole issu des sables bitumineux. "Nous sommes convaincus que la Directive doit être appliquée de façon équitable aux combustibles non conventionnels pour s'assurer que leurs impacts sur les climats sont totalement pris en compte. Par conséquence, les compagnies qui produisent ces combustibles devront déclarer leurs émissions de gaz à effet de serre, et être tenues responsables de toute augmentation de ces dernières", défendent les prix Nobel (1) .
Une position à laquelle le Canada, grand producteur de ce type de pétrole, est fortement opposé. Le désaccord se focalise sur l'impact carbone de cette exploitation, le Canada remet en cause les études réalisées par l'UE qui ont démontré que les émissions liées à l'extraction d'huile de sable bitumineux sont estimées à 107 grammes d'équivalent CO2 par megajoule contre 87,5 g pour le pétrole brut.