L'entreprise Saur, numéro trois de la gestion de l'eau en France, opérateur de 10.000 collectivités et pourvoyeur de 13.000 emplois, va pouvoir poursuivre ses activités. Le tribunal de Versailles a approuvé le 26 juillet le plan de financement signé au début du mois afin de sauver l'entreprise endettée à hauteur de 2 milliards d'euros et lui éviter le redressement judiciaire qui la menace depuis un an.
En échange d'actions dans l'entreprise, les banques créancières, notamment BNP Paribas et Natixis, ont prévu de réduire la dette et de rester engagées cinq ans minimum. "Avec une structure financière renforcée et de nouveaux moyens pour investir, nous sommes prêts à accélérer notre développement en France comme à l'international", déclare Olivier Brousse, président exécutif du groupe Saur.
Cette solution "purement financière" n'était pas du goût des syndicats qui préféraient l'offre de l'industriel Séché Environnement déjà actionnaire de la Saur à hauteur de 33%. Fin juin, Séché avait décidé de renoncer à son projet et de céder ses titres aux banques créancières.